Les conditions ambiantes sont déterminantes pour tout système de sonorisation.
Les lieux où les temps de réverbération sont longs nécessitent un système à haute directivité afin de concentrer l'énergie sonore sur l'auditoire et minimiser la projection sur les parois de l'édifice.
C'est le cas de la majorité des églises dont le volume intérieur est généralement important et dont les parois sont en matériaux durs réfléchissant les ondes sonores.
C'est le cas aussi pour les grands halls de lieux publics tels des gares, stations de métro, hôtels de ville, collèges, hôtels et autres.
Les lieux bruyants présentent un autre défi pour la sonorisation. La bonne intelligibilité d'un message nécessite un niveau sonore de l'ordre de 10 à 15 dB au-dessus du bruit ambiant.
Dans certains milieux industriels, il peut devenir impossible d'excéder le niveau de bruit ambiant. Il convient alors d'utiliser un système d'affichage ou d'avertisseur lumineux pour communiquer des messages ou informer d'un danger.
Dans certains milieux où le niveau de bruit est variable, il peut être nécessaire d'utiliser un système de compensation automatique qui règle le niveau du système de sonorisation selon le niveau de bruit ambiant.
Il peut sembler paradoxal que le nombre de microphones reliés au sytème de sonorisation d'une salle puisse devenir un défi à la sonorisation. C'est que quel que soit le système d'amplification en place, celui-ci aura un gain maximum. Si plusieurs microphones sont actifs simultanément, le gain du système est alors partagé entre les microphones en place.
Si un seul microphone est utilisé, il pourra utliiser 100% du gain possible. Avec deux microphones, le gain devra être partagé afin de totaliser le gain maximum. Par exemple, un chansonnier avec sa guitare pourra voir le gain d'amplification partagé à 40% pour sa voix et 60% pour de guitare selon les positions des microphones, la puissance de la voix, la sonorité de l'instrument, etc. L'équilibre est établi par le sonorisateur à la console.
Dans le cas du système de sonorisation d'une église, la situation se complique. Les conditions acoustiques souvent difficiles voient le gain potentiel réduit par rapport aux conditions des salles de spectacles traitées acoustiquement. De plus, dans une église, il n'y a habituellement pas ou rarement de sonorisateur. Comme plusieurs microphones sont requis aux divers lieux et pour les divers acteurs de la célébration, il faut alors compter sur un "sonorisateur virtuel" pour la gestion des microphones. C'est ce qu'on appelle un mélangeur automatique. Le système de mélangeur automatique analyse le son capté par chacun des microphones et il active celui ou ceux qui sont effectivement utilisés en ajustant alors le gain selon le nombre de microphones effectivement ouverts. Le mélangeur automatique réagit au millième de seconde et ajusté adéquatement son action est quasi imperceptible. On ne se rend pas compte que les micros ouvrent et ferment continuellement.
L'effet du mélangeur automatique est de donner aux usagers beaucoup plus de latitude par rapport aux microphones dans un système ou 8 ou 10 microphones sont branchés simultanément. Au lieu d'être rivé au microphone pour être entendu avec un système conventionnel, le mélangeur automatique permet d'être placé à distance du micro 30 ou 40cm tout en obtenant une amplification suffisante.
La situation est pire encore dans les grandes salles de conférence ou salles de conseil municipal ou autres lieux du genre ou des dizaines de microphones sont utilisés et nécessaires non seulement à la télé ou video conférence mais aussi pour que les interlocuteurs puissent avoir une bonne intelligibiité l'un de l'autre dans la salle elle-même.
C'est le genre de défi que les techniciens de Siscom savent relever pour assurer une performance de captation et amplification suffisante dans des cas difficiles.